Le Fonds mondial pour la nature (WWF) Gabon a organisé, vendredi dernier à Libreville, un atelier portant sur l’analyse du modèle de coopérative agricole proposé par le programme Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives de nationaux engagés (Graine). Une formation qui s’inscrit, indique Térence Ekanje, directeur par intérim du WWF, dans l'objectif de notre pays de redynamiser le monde rural.
Financé par l'Agence française de développement (AFD), ce projet entend faire des organisations de la société civile des acteurs qui contribuent activement à l’amélioration de la gouvernance des exploitations agro-industrielles et forestières, en veillant au respect des engagements environnementaux pris par les exploitants.
L'analyse menée dans les provinces de la Ngounié et de la Nyanga par le Pr Cyrille Bergaly Kamdem, consultant, a porté sur les coopératives "Graine" et celles qui ne le sont pas. Le consultant fait ainsi remarquer que Graine a créé 843 coopératives dont seulement 102 sont actives à ce jour. Des coopératives auxquelles il reconnaît de grandes forces, notamment la mobilisation des producteurs en leur sein. Il pense aussi aux centres de trempage, à la construction d'infrastructures sociales (écoles, centres de santé).
Si les modèles sont viables, ils brillent, cependant, par un certain nombre de faiblesses. Entre autres, la non-maîtrise du principe coopératif par les membres, le manque d'autonomisation des coopérants à l'utilisation des équipements de production agricole. Ce qui les fragilise. Le Pr Kamdem suggère ainsi d'autonomiser les coopératives, pour leur permettre d'utiliser ou d'acheter leurs propres équipements agricoles afin de continuer à produire et conduire leurs activités, même à la fin du programme Graine.
GM. NTOUTOUME-NDONG
Retrouvez l'intégralité de cet article dans la version numérique complète
Retournez à la rubrique Gabon économie