Il aura durant près de quatre heures d'antenne fait face à une panoplie de questions de la part des Gabonais et Gabonaises. Pourtant, s'il a apporté des éclairages sur de nombreux sujets, Mays Mouissi est resté évasif sur d'autres points d'attention. Notamment les rappels soldes, les reclassements, pour ne citer que ceux-ci.
En effet, alors que les travailleurs gabonais se plaignent d’un traitement dérisoire chaque mois, la ministre de la Communication chargée des Médias, porte-parole du gouvernement a déclaré lors de la conférence de presse : « Nous avons hérité d’un pays tellement en difficulté. Dans ce contexte-là, on en est à prioriser les priorités. Dans ce contexte chacun va devoir contribuer à l’effort national. Il y en qui veulent qu’on fasse des rappels, on ne peut pas faire les rappels ».
Une déclaration non rattrapée par son collègue lors de son passage à l’émission « Les Grands dossiers » qui a laissé les Gabonais sur leur faim. « Nous demandons au gouvernement de revenir sur cette communication qui ne fait suite à aucun Conseil des ministres. Car imposer au Gabonais la renonciation à son rappel revient à tuer le Dialogue national dans l’œuf », a fait savoir le président du Snec-UOB, Mathurin Ovono Ébè.
Même son de cloche chez les jeunes, qui estiment que la fuite en avant du gouvernement ne laisse pas présager un climat social apaisé, à l’heure où le chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, appelle ces derniers à une trêve sociale.
Une situation qui démontre l’absence de cohérence et de concertation des membres du gouvernement avec la plus haute autorité du pays qui travaille à rendre aux Gabonais et Gabonaises leur dignité.
Hans NDONG MEBALE
Libreville/Gabon