Stations-service à sec, longues files d'attente dans d'autres, approvisionnement à dose homéopathique, non-fourniture de certains services de base... Libreville est durement frappée par une pénurie de carburant consécutive au mouvement de grève d'avertissement déclenché par les travailleurs du secteur pétrolier, réunis au sein de l'Organisation nationale des employés du pétrole (Onep).
Une situation qui, depuis vendredi, contraint les usagers à faire la ronde des stations-service. Parmi les usagers désappointés, G.C. qui, après avoir cherché à faire le plein de son véhicule depuis samedi dernier, a dû prendre la décision de le garer. Depuis, il se rend à son lieu de travail en taxi.
Beaucoup d'usagers ont eu la désagréable surprise de constater que la galère était à son paroxysme hier matin, comme si le service minimum annoncé par les grévistes ne l'était que de nom : "Le carburant n'était pas disponible. Je devais donc être en alerte, chaque fois que j'étais informé d'une livraison du précieux produit dans une station. Sauf que pour se rendre d'un lieu à un autre, il fallait, hélas, perdre le peu de carburant qui me restait. C'était l'angoisse", souligne un agent de liaison d'une société de la place.
Le service minimum a-t-il été observé ou pas ? Toujours est-il que cette grève a affecté de nombreux secteurs d'activités. Le premier à être frappé de plein fouet est celui des transports et de la logistique.
L'onde de choc de cette pénurie de carburant s'est aussi fait ressentir à l'intérieur du pays. On a observé un flottement du transport (passagers et fret) et surtout le retour du marché noir : l'approvisionnement auprès des revendeurs non agréés.
Styve Claudel ONDO MINKO
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