L'intervention des forces de l'ordre, le 2 septembre dernier, au ministère des Eaux et Forêts en vue de mettre un terme au vacarme orchestré par les agents en grève, a été très mal perçue dans l'opinion.
Cette répression rapidement relayée par les réseaux sociaux via des vidéos virales – elle s'est soldée par des blessés –, n'a pas moins écorné l'image du ministre de tutelle, Lee White, qui a été quelque peu vilipendé sur la toile.
De fait, la faute des grévistes était d'avoir fait du tintamarre, à l'aide de tonneaux vides et de vuvuzelas. Perturbant le déroulement des activités en toute sérénité au sein du ministère. Du moins pour les personnels non grévistes. En effet, dans un contexte marqué par des cas de mort d'homme, notamment en France et aux États Unis, nos pandores et autres flics gagneraient à tirer les leçons des erreurs commises par leurs frères d'arme ailleurs. Lesquels se retrouvent aujourd'hui, pour certains, dans le collimateur de la même justice dont ils sont pourtant le bras séculier.
C'est dire que l'action violente conduite par des gendarmes ou des policiers, dans l'exercice de leurs fonctions, envers d'autres personnes hors du cadre défini par la loi doit être strictement prohibée. D'autant que cette violence policière qui prend des proportions inquiétantes au fil des années ne devrait pas constituer une réponse systématique à la violence sociale qui atteint aussi des dimensions parfois inédites.
Aussi, une réduction de la violence, même dans le cadre du maintien de l'ordre, permettrait-elle d'améliorer considérablement l'image des forces de l'ordre déjà écornée par diverses pratiques peu orthodoxes.
Styve Claudel ONDO MINKO
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