ZES de Nkok : la crise désamorcée

En visite de travail, vendredi dernier, au sein de la Zone économique spéciale de Nkok, Raymond Ndong Sima a obtenu, des deux parties en conflit, la reprise normale des activités après le mouvement d’humeur déclenché par les employés regroupés au sein du collectif dénommé Coopérative des travailleurs de la Zone économique de Nkok. Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a effectué, vendredi dernier, en compagnie des ministres de l’Économie (Mays Mouissi) du Travail (Solange Nguiakie) et des Eaux et Forêts (le colonel Maurice Ntossui Allogho), une visite de travail dans la Zone économique spéciale de Nkok.

Le chef du gouvernement est allé s’enquérir de la situation de crise qui prévaut au sein de cette zone, après le mouvement d’humeur déclenché par les employés regroupés au sein du collectif dénommé Coopérative des travailleurs de la Zone économique de Nkok. Ces derniers dénoncent des mauvaises conditions de travail, le non-respect de la durée du travail et de sa rémunération. Des revendications qui paralysent, à ce jour, financièrement l’activité avec des pertes se chiffrant en centaines de millions de francs. Lesquelles inquiètent les actuels et potentiels investisseurs de la zone. Il s’agissait donc pour le Premier ministre d’écouter les différentes parties et de dégager un consensus quant à la reprise des activités dans un climat apaisé. " Comme vous avez entendu dire par les uns et les autres, il y a eu des tiraillements ici. Il était donc utile pour moi que je vienne calmer le jeu. De discuter avec les employés et les employeurs que l’intérêt pour nous est de garder cette zone de production. Car c’est elle qui apporte de l’emploi et de la valeur ajoutée ", a indiqué Raymond Ndong Sima.

Le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, a invité les investisseurs et les employés à la responsabilité. Les deux parties ont trouvé, finalement, un terrain d’entente à travers la signature, d’une sorte de " mémorandum " permettant la reprise des activités normales au sein de la zone. En effet, les patrons d’entreprise de la zone sont engagés à appliquer le Code du travail en vigueur en République gabonaise, à revoir les traitements salariaux et à améliorer les conditions de travail au sein notamment des industries du bois. " Le Premier ministre nous a tous écoutés.

Les employés comme les employeurs. Il nous a rassurés de la continuité de nos affaires. Il nous a apaisés ", s’est réjoui un opérateur économique de la zone. Il faut savoir que la Zone économique de Nkok représente 40 % des exportations du pays. Les exportations de bois, principale activité, représentaient 610,7 milliards de F CFA (930 millions d’euros) en 2022, contre 320 milliards de F CFA quatre ans plus tôt.

Maxime Serge MIHINDOU

Libreville/Gabon

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