Suite et certainement pas fin du bras de fer entre le Copil citoyen et le gouvernement. Dans une déclaration rendue publique le week-end écoulé, le Copil citoyen "prend acte de la décision de la Cour constitutionnelle portant rejet de ces 3 requêtes en annulation". Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, membre très actif du Copil citoyen et les siens ne manquent cependant pas de "faire constater à l'opinion nationale et internationale, que depuis plus de 5 mois, soit plus de 160 jours, l'état d'urgence sanitaire est géré au Gabon par l'ordonnance du 11 août 2021 juridiquement arrivée à échéance depuis le 26 octobre 2021, qu'aucune loi de ratification et décret de promulgation n'ont été publié à ce jour".
Le Copil citoyen fustige également "l'opacité", semble-t-il entretenu par le gouvernement, inhérente à l'échange des preuves. "Le Copil citoyen fait remarquer que conformément à la Constitution, il n'a jamais reçu une seule pièce du gouvernement quoiqu'en retour il ait fourni à ce dernier via la Cour constitutionnelle ses écrits et les pièces versées à son dossier", peut-on lire dans ladite déclaration. Autant de raisons provoquant l'ire voire la déception dudit mouvement après le rendu de la "gardienne des lois". Occasion pour le Copil citoyen d'inviter la population à la mobilisation générale. Non sans avouer ses intentions de mener des actions légales inhérentes à la défense des libertés individuelles.
Reste désormais à savoir quelle sera la nature desdites actions. Le Copil citoyen va-t-il décréter d'autres journées "villes mortes" ? Va-t-il, comme sous d'autres cieux, appeler à la désobéissance civile ? Va-t-il attaquer un autre pan des mesures gouvernementales de lutte et riposte contre la Covid-19 ? Pour l'heure, difficile de répondre à ces différentes interrogations. Toujours est-il que les prochaines actions du Copil citoyen vont exacerber un peu plus l'actuel climat social déjà extrêmement tendu.
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon