En sa qualité de représentant personnel du chef de l'État, Flavien Enongoue, ambassadeur haut représentant du Gabon en France, par ailleurs représentant permanent de notre pays auprès de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a pris part, le 25 août dernier, par visioconférence, à la session extraordinaire du Conseil permanent de la Francophonie (CPF).
Ces assises, dirigées par la secrétaire générale de l'OIF, Louise Mushikiwabo, avaient pour objectif de statuer sur la situation actuelle au Mali, à la suite du coup d'État perpétré le 18 août 2020 dans ce pays. De fait, après l'adoption du projet de résolution, le CPF a appelé à la libération du président Ibrahim Boubacar Kéita, ainsi que des autres personnalités arrêtées. Mais également au retour à l'ordre constitutionnel qui, selon le CPF, passe par un retour à un pouvoir civil.
De même, cette instance de l'OIF a unanimement décidé, conformément aux dispositions du chapitre V de la Déclaration de Bamako adoptée le 3 novembre 2000 dans la capitale malienne, de suspendre la République du Mali des instances de la Francophonie. En outre, une mission de haut niveau sera dépêchée à Bamako. Laquelle fera à cet effet un rapport à la secrétaire générale et aux instances de l'OIF. Par ailleurs, le CPF a également exprimé sa disponibilité à réexaminer sa décision lors des sessions ultérieures. Ce, en fonction des avancées qui seront constatées dans le rétablissement de l'ordre constitutionnel et le respect des droits et des libertés au Mali. Enfin, pour éviter de pénaliser les populations maliennes, le CPF s'est déclaré favorable au maintien par l'OIF des programmes de coopération en cours.
Dans tous les cas, cette décision du CPF s'ajoute à celle de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a également suspendu le Mali de ses organes de décision.
M.A.M
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