"Les recommandations issues du Dialogue national inclusif (DNI) ne sont pas encore revêtues d'une quelconque autorité, encore moins dotées de la force juridique".
Ces propos avancés par le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, vendredi dernier, lors de la conférence de presse qu'il a animée dans l'enceinte du département ministériel dont il a la charge, ont le mérite d'être clairs.
Ils viennent, pour ainsi dire, mettre un terme au débat qui semblait prendre corps dans une partie de l'opinion sur fond de confusion et de méconnaissance des notions juridiques élémentaires.
Qu'on se le tienne donc pour dit, les conclusions du DNI, bien qu'étant "l'émanation du peuple gabonais", ne sont pas applicables immédiatement. Elles deviendront exécutoires, une fois érigées en normes.
"Il faut qu'au préalable elles soient traduites en textes législatifs ou réglementaires", a indiqué Hermann Immongault.
Et c'est ce à quoi s'attelle, semble-t-il, le gouvernement ou du moins les départements ministériels concernés sous les regards vigilants des Comités de surveillance, de suivi et évaluation des actes du DNI dont les membres ont été installés symboliquement dans leurs charges, le 14 mai dernier, par le chef de l'État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, à la présidence de la République.
En tout cas, du côté de la rue Jean-Baptiste Ndendé (ex-avenue de Cointet), le cap est mis entre autres, a assuré le patron des lieux, sur la matérialisation de la mesure préconisant la suspension des partis politiques sous la "voilure juridique appropriée".
Tant le constat dressé par les Gabonais est "fortement négatif" sur fond de dénonciation d'un certain nombre de dysfonctionnements.
J.K.M
Libreville/Gabon