"Les conditions ne sont pas réunies aujourd'hui pour une élection régulière, libre, transparente et crédible." Tel est le sentiment de l'opposant Luc Bengone Nsi, ancien leader du Mouvement de redressement national (Morena), exprimé dernièrement, lors d'une interview accordée au site "Pyramidmediagabon.com".
Arguant que le découpage électoral acté il y a quelques mois lui apparaît comme une "inégalité troublante" du fait de la répartition actuelle des sièges et du nombre de bureaux de vote. En effet, estime-t-il, "on découvre des sièges dont le député est élu avec 5 ou 6 bureaux de vote ; et dans d'autres localités et provinces, on trouve parfois des sièges ayant entre 16 ou 41 bureaux de vote pour élire un seul député (...). Nous estimons que la démocratie représentative ne peut reposer sur de telles bases volontairement faussées, d'une très haute injustice et d'inégalité".
Avant de marquer son mécontentement quant à l'élection, en avril dernier, de Moïse Bibalou Koumba, à la tête du Centre gabonais des électeurs (CGE). Pour lui, cet ancien collaborateur de la présidente de la Cour Constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, qu'il accuse d'avoir un parti pris pour le pouvoir, ne lui inspire pas confiance. De même, M. Bengone Nsi n'a pas caché son indignation quant à la participation de sa formation politique (Morena) à ces prochaines Législatives, qu'il perçoit comme "une élection à la suite de laquelle les hommes du pouvoir vont se faire déclarer élus".
LLIM
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