Dans sa récente allocution circonstancielle, prononcée lors de la clôture de la session dite des "lois", le président de l'Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, n'a pas manqué de souligner les écueils auxquels sont confrontés les députés.
"En cette circonstance solennelle, je me permets de réitérer une préoccupation qui affecte le travail parlementaire, en m'inspirant des propos de Georges Clemenceau, je cite : "Le travail parlementaire qui fait l'objet de tant de critiques faciles serait jugé tout autrement si l'on pouvait se rendre compte de l'immense somme de labeur qui est demandée aux parlementaires"", a souligné le chef de la "représentation nationale".
L'orateur estime que son institution est sans cesse mal jugée. "Le travail parlementaire est souvent perçu à travers le prisme d'une opinion qui n'est pas toujours tendre à son égard, à tort ou à raison. Un contrôle régulier de son action et c'est la conjuration qui est suspectée par le gouvernement, qui imagine également des blocages lorsque les députés prennent le temps d'analyser les projets de loi ; un examen diligent des textes par les députés et ce sont les citoyens qui crient au vote à la hussarde, quand une inattention n'est pas simplement considérée comme une concession délibérément faite au gouvernement", a-t-il fait savoir.
Dans la même foulée, ce dernier a appelé Julien Nkoghe Bekale, Premier ministre, présent, à faciliter le travail des représentants du peuple. "Il convient de reconnaître le phénomène récurrent et préoccupant que constitue le dépôt tardif des projets de loi qui laisse très peu de place à leur discussion. Cette pratique doit rester exceptionnelle, sous peine d'affecter la délibération parlementaire qui se trouve ainsi privée de sa principale substance nourricière, à savoir : le débat démocratique auquel nous devons accorder le temps nécessaire."
Yannick Franz IGOHO
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