Après plusieurs années d’attente, les commerçantes de Franceville, ont été installées samedi 16 mars 2024, au rez-de-chaussée, du marché de potos flambant neuf, au cours de l’ouverture test de ce joyau architectural tant attendu par les commerçants de la ville de Savorgna de Brazza.
Cependant, l’émulation a vite viré au mécontentement. D’autant plus que l’attribution des étals dans le nouveau marché, a fait plusieurs mécontents. Du fait que plusieurs commerçantes, n’ont pas eu de places pour écouler leurs marchandises. Elles ont été délaissées pour compte. Parmi les oubliées, les cultivatrices des champs, principales livreuses des produits champêtres aux commerçantes et une partie de commerçantes gabonaises, dont les étales avaient volés en fumée lors de l’incendie de Potos.
À cet effet, entre les cris de détresse des oubliées et les cris d’allégresse des bénéficiaires, un tohu-bohu s’est vite installé. Impossible de communiquer dans ce vacarme occasionné par la mauvaise distribution des étals, ou l’insuffisance d’étals face à la forte demande.
« Nous n’avons pas eu de places ici au marché. Ni pour les vendeuses de bâtons de manioc, ni pour les produits champêtres divers. Que les autorités nous montre où nous allons écouler nos marchandises », a dit Hélène Okoulayélé. « Nous avons entendu le Président de la transition dire que c’est Gabon d’abord. Ce sont les gabonais qui devraient être installés en premier, les étrangers après. Mais c’est le contraire constaté ici, nous sommes en arrière. Beaucoup de gabonaises n’ont pas eu d’étals dans le marché », a poursuivi Emilienne Ngoungoulou, désemparée.
Ces dernières disent avoir constitué des dossiers, composés d’une demande manuscrite, d’une pièce d’identité et de deux demi-cartes photos. Mais qu’elles n’auraient pas été contactées par la commission d’attribution des places dans le marché. Notre équipe de reporters a tenté de contacter le délégué spécial, pour étayer la situation. Cependant, son calendrier de travail chargé ce jour, n’a pas permis d’avoir un entretien.
Nadège ONTOUNOU
Franceville/Gabon