La Tropicale Amissa-Bongo a atteint cette année son régime de croisière. En ouverture de la saison 2020 de cyclisme au mois de janvier, l’épreuve gabonaise a permis aux coureurs africains de s’exprimer, comme jamais ils ne l’ont fait jusqu’à présent.
Cette fois, le continent a fait parler de lui dans presque toute sa dimension régionale, avec l’Afrique de l’Est par des Erythréens (3 étapes), le nord pour l’Algérie (1 étape), le centre pour le Cameroun (1 victoire). Ces deux derniers pays n’avaient d’ailleurs jamais remporté une étape sur la Tropicale. Ils sont désormais gravés dans le palmarès, grâce à Youcef Reguigui, vainqueur à Bifoun, et Clovis Kamzong, à Mouila.
Les Erythréens ont répondu également aux attentes des observateurs en gagnant trois étapes. Une par Natnael Tesfazion à Oyem, qui lui a permis de porter le maillot jaune pendant cinq jours jusqu’à Libreville ; et deux autres (Ndjolé et Port-Gentil) par Biniam Girmay qui, à 19 ans seulement, a réussi le doublé sur cette édition 2020, qui s'ajoute à sa victoire en 2019.
Par contre, rien n'a été facile pour les professionnels, qui se sont battus jusqu’au bout pour la victoire. Car, après celle de l’Italien Attilio Viviani (Ebolowa), il a fallu attendre la clôture à Libreville pour voir un autre professionnel européen, le Français Lorrenzo Manzin, s'imposer.
Les coureurs ont parcouru la Tropicale 2020 en 43,45 km/h contre 42,91 il y a 7 ans. En 2019, l’épreuve s’était courue en 40,89 km/h. L’étape en ligne la plus rapide s’est également déroulée cette année, entre Lambaréné et Bifoun à 46,79 km/h. Le dernier record remonte à 2014 entre Owendo et Libreville en 46,85 km/h.
Prosper Sax NZE BEKALE
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