PENSER un seul instant qu'il suffit de deux semaines, voire dix jours d'entraînement, qui plus est sans compétitions domestiques, pour espérer se qualifier à une compétition majeure est une véritable hérésie.
Aujourd'hui, force est de reconnaître que le football est devenu quasiment une science exacte. Ainsi, à travers le monde, les clubs et sélections les plus titrés sont ceux qui ont une organisation bien structurée. Rien n'est laissé au hasard. De la qualité des infrastructures au respect du calendrier des compétitions, en passant par la formation, le management…, tout est planifié ! L'équipe nationale féminine du Gabon a donc été éliminée aux portes de la Can. Dix-sept jours de préparation, aucune compétition dans les jambes, c'est le ''sombre" tableau présenté par les Panthères avant leur rencontre face aux Éperviers. Et que dire des choix incompréhensibles du coach Tristan Mombo qui s'est volontairement privé de deux expatriées. À savoir Winie Mapangou (Brest-L2) et Érica Moulatsa (Dudulu-Super Lig) ? Ces deux joueuses évoluent régulièrement au sein de leurs formations. Pourquoi s'en priver quand on sait que nos joueuses locales sont sans compétitions depuis deux ans. Où est la logique ?
Entre une joueuse en compétition et une autre sans compétition, le choix est vite fait. Interrogé à plusieurs reprises par les médias gabonais à ce sujet, Tristan Mombo n'a jamais voulu s'exprimer sur la question. Pis, il a toujours laissé à son adjointe Nancy Mbazogue le soin de s'exprimer devant la presse sans pour autant répondre à cette question qui, de plus en plus, dérange dans le milieu sportif féminin.