Le Burundi, plongé dans une grave crise, est dans l'impasse selon des analystes pour qui les risques d'une explosion sont bien réels (selon l'AFP).
"Après la fièvre électorale et les violences qui ont accompagné ce processus, la situation a été normalisée. L'heure est aux travaux de développement et à la lutte contre la pauvreté", se réjouit Willy Nyamitwe, responsable de la communication présidentielle au Burundi.
Bujumbura n'est plus depuis plusieurs semaines le théâtre d'affrontements armés entre forces de l'ordre et insurgés issus de la contestation contre le 3e mandat de Pierre Nkurunziza. Même les attaques à la grenade, jamais revendiquées, qui endeuillaient la capitale burundaise en ce début d'année, se sont faites plus rares.
"Le pouvoir burundais ne cache pas sa satisfaction aujourd'hui car il estime que les forces terroristes ont été anéanties et que l'ordre est rétabli" à Bujumbura, explique André Guichaoua, professeur à l'Université Paris-Sorbonne.
Malgré les apparences, "la situation n'est pas maîtrisée", juge l'analyste Thierry Vircoulon de l'International Crisis Group (ICG), parlant d'"une accalmie trompeuse due à la pression internationale sur le gouvernement et au changement de tactique de l'opposition qui se concentre sur les forces de sécurité".
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