Les services judiciaires de Makokou poursuivent les interpellations liées au drame survenu le 8 février dernier, lors d'une partie de chasse aux éléphants dévastateurs de plantations, au village Yen dans le département de la Lopé dont Booué est le chef-lieu. Ils pourraient, à tout moment, procéder à l'arrestation et l'audition des autres personnes citées dans cet accident qui a coûté la vie à Virgilie Bolizoko Mitangali, 28 ans, apprend-on de source proche du dossier.
Pierre-Célestin Koukoure est, lui aussi, dans le collimateur de la justice. Président d'une association dans la bourgade précitée, c'est lui qui aurait commandité cette mission au regretté Virgilie Bolizoko Mitangali et à son compagnon de chasse, Jacques Minkoua. En violation des dispositions du décret n° 00183/PR/MEFMPECPAT du 12 juillet 2021 fixant les conditions d'autorisation de battue administrative. D'autant qu'il aurait remis aux deux chasseurs des munitions et un fusil de gros calibre, à savoir une carabine 458. L'arme à feu appartenant à Gabriel Ossima, ce dernier n'était pas, non plus, à l'abri des poursuites judiciaires. Mais, il en est désormais épargné, suite à son décès au Centre hospitalier régional (CHR) de Makokou. Rappelons que Virgilie Bolizoko Mitangali a été tué accidentellement par Jacques Minkoua, au cours d'une battue de pachydermes. Une opération commanditée par Pierre-Célestin Koukoure.
Après avoir tiré sur la bête, cette dernière aurait barri, faisant paniquer les deux chasseurs qui auraient pris la poudre d'escampette. C'est en fuyant que, sur le sentier, Bolizoko Mitangali, sans s'assurer qu'il avait enclenché le dispositif de sûreté, aurait passé la carabine à son compagnon Minkoua qui venait derrière lui. Malheureusement, ce dernier va déclencher le tir mortel.
G.R.M
Libreville/Gabon