Les transports urbain et suburbain versent dans une sorte de désordre dans la capitale économique. De nombreuses personnes, des nationaux notamment, explorent ces secteurs depuis l'avènement de la crise économique et sanitaire, avec son corollaire de licenciements, de mise en chômage technique, etc. "Nous constatons, pour le regretter, que beaucoup de riverains ayant perdu leurs emplois ou non ont choisi de se lancer dans le transport urbain et suburbain pour survivre. Nous observons simplement que cela se passe sans aucune règle, dans l'indifférence totale des autorités compétentes", a confié un taximan.
Communément appelés "clandos", ces transporteurs n'ont aucun signe distinctif pour les identifier. Ils sont d'ailleurs obligés de klaxonner à tout va à la vue des gens en bordure de route. Certains par-dessus tout exercent avec des véhicules aux vitres fumées et souvent dépourvus d'immatriculation. Du coup, plusieurs riverains redoutent que s'installe l'insécurité marquée par des enlèvements.
Par ailleurs, on relève que ces transporteurs imposent une concurrence déloyale vis-à-vis des taximen qui, eux, s'acquittent des taxes liées à l'exercice de leur activité. "Le secteur transport est vital. Il ne doit pas se transformer en cour du roi Pétaud où tout le monde fait ce qu'il veut quand il veut", ajoute un autre interlocuteur en dénonçant l'attitude de quelques agents des forces de sécurité qui, selon lui, se contenteraient, tapis dans un véhicule, des "gestes braves" des conducteurs de clandos.
René AKONE DZOPE
Port-Gentil/Gabon