Le collectif des victimes d'Eti cars, une société fictive de vente de véhicules qui aurait escroqué plus de 200 personnes, à travers une souscription d'achat de voitures à l’étranger, est monté au créneau samedi dernier. Ces victimes, qui souhaitent rentrer en possession de leur argent, bien que la directrice générale de ladite société, une certaine Jessica Boudianguela, soit mise aux arrêts depuis plusieurs semaines, demandent à l'État d'intervenir.
Selon le porte-parole du collectif, Cris Ndong, cette dame n’a pas agi seule. " Elle a bénéficié du soutien de certaines personnes tapies dans l'ombre. " Car, s'interroge-t-il, comment comprendre qu'une société pareille puisse exercer dans un tel domaine, où elle brasse de l'argent au vu et au su de tous, sachant qu'elle n'a aucun document ? " Ses bureaux se situaient au 7e étage d'un luxueux immeuble sis au centre-ville. Avec toutes les commodités qui vont avec. Nous étions confiants au regard du tapage médiatique fait par la société pendant des mois sur certains médias en ligne. Nous avons lu et accepté les contrats proposés, car nous ne voyions pas d’inconvénients. Nous étions rassurés qu'une telle société ne peut exercer sans une fiche circuit. Mais grande a été notre surprise de savoir qu'Eti Cars est tout simplement fictive. Et après avoir pris à plus de 200 personnes de l'argent, les responsables de la société ont voulu fuir du Gabon pour rallier le Rwanda, afin de s'y installer. Mais heureusement, ils ont été interpellés grâce à une plainte émise par les victimes ", explique-t-il.
Pour Cris Ndong, cela montre à suffisance que l'affaire était déjà bien ficelée. Indiquant au passage qu'il s'agit bien là d'un vol hautement organisé et non d'une arnaque, comme veulent le faire croire certaines personnes. " Il n y a pas eu de naïveté de notre part, comme veulent le faire croire certains, il s'agit d’un engagement responsable. " Bien que les responsables de la société soient aux arrêts, le collectif demande à l'État d'agir au plus vite en permettant à ce que les victimes puissent rentrer en possession de leurs fonds. Et pour cela, elles sollicitent l'intervention personnelle du chef de l'État dans ce dossier qui, selon le porte-parole du collectif, commence à conduire certaines victimes à la dépression.
Abel EYEGHE EKORE
Libreville/Gabon