DANS la nuit du 12 au 13 octobre 2023, pour avoir violé les heures du couvre-feu à Libreville, un jeune gabonais, Karl Stecy Akue Angoue, aurait été violemment molesté par des hommes en tenue militaire, avant de décéder, ont laissé entendre ses parents. Conduit au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) et plongé dans un coma profond, le jeune homme ne se relèvera plus.
Un acte qui a jeté l'émoi au sein de la population qui a exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux, appelant les autorités compétentes à se saisir de ce dossier. Le père de la victime, dans les différents canaux de communication, a appelé les autorités compétentes du Gabon à faire la lumière sur la mort de son fils. La ministre déléguée à la présidence de la République, chargée de la Défense nationale, la générale de brigade Brigitte Onkanowa, a, dans un communiqué lu sur les antennes de la télévision nationale par le général de division Félicien Koyi, demandé l'ouverture d'une enquête.
En effet, dans ce texte, le général Koyi précise que selon les faits recueillis, " le défunt a trouvé la mort du fait des coups et blessures infligés par des individus habillés en tenues militaires et encagoulés " ? De ce fait, le ministère de la Défense a rassuré que les services judiciaires compétents ont été saisis pour une enquête, " en vue de faire la lumière sur cette affaire odieuse et en déterminer les responsabilités". Promettant qu'à l'issue de celle-ci, s'il est avéré que les auteurs de ces faits sont des militaires, " ces derniers répondront de leurs actes conformément aux règlements militaires et à la loi en vigueur ". Tout en comprenant la peine exprimée par la famille du défunt et l’émoi provoqué au sein de la population par cet événement tragique, le ministère de la Défense nationale, via ce communiqué, en a profité pour appeler la population au calme et à la retenue et laisser la justice faire son travail.
Abel EYEGHE EKORE
Libreville/Gabon