La liberté provisoire accordée à Brice Laccruche Alihanga (BLA), le 20 octobre 2023, ne mettait pas fin aux poursuites judiciaires à son encontre. Ne l'ayant été que pour des raisons de santé, l'affaire le concernant était donc en suspens devant la Cour criminelle spéciale.
Hier, l'ancien directeur de cabinet (2017-2019) d'Ali Bongo Ondimba, alors président de la République, a comparu devant la juridiction précitée en ouverture de la session criminelle spécialisée. Avec lui, Norbert Emmanuel Tony Ondo Mba, ex-ministre en charge des Mines.
Très proches, les deux répondaient des accusations de détournement de fonds publics et d'association de malfaiteurs. Le natif de Bitam répondait en outre des faits de recel d'argent public, de concussion et de blanchiment de capitaux. Des crimes et délits prévus et punis par les articles 48, 49, 127, 141, 193, 194, 378 et suivants du Code pénal.
Telles que rappelées par le greffier en chef, ces accusations partent d'un désaccord entre l'État gabonais et la Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog) sur le redressement fiscal de la filiale du groupe français Eramet. L'administration fisscale réclamait à la société une somme de 181 milliards de FCFA, au titre dudit redressement.
Contestant ce montant, Comilog était plutôt disposée à payer 80 milliards de FCFA. Les deux parties ont dû se retrouver autour d'une table, à Moanda, après que la compagnie et sa maison-mère ont sollicité l'arbitrage du chef de l'État de l'époque. Conduite (comme à Moanda) par Brice Laccruche Alihanga, la délégation gabonaise s'est ensuite retrouvée à Paris pour un deuxième round des discussions.
D'un commun accord, les deux parties ont convenu, entre autres, de l'apurement du compte scal et du complément des dividendes des impôts qui était bloqué jusque-là.
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G.R.M
Libreville/Gabon