Franceville : Foutougou prend 4 ans pour viol sur mineure de moins de 15 ans, mais est libre

Franceville : Foutougou prend 4 ans pour viol sur mineure de moins de 15 ans, mais est libre

BRAYANNE Foutougou, Gabonais de 22 ans, fait face à l'ironie du sort aujourd'hui

BRAYANNE Foutougou, Gabonais de 22 ans, fait face à l'ironie du sort aujourd'hui. Sa relation avec celle qu'il considérait comme sa petite amie, qui était en réalité une mineure de 14 ans en 2018, JPM, alors que lui en avait 19, a détourné le cours de sa vie depuis son arrestation en 2018, pour crime de viol sur mineure de moins de 15 ans.

Au terme de son jugement, mercredi 14 avril dernier, il a été déclaré coupable, puis condamné à 4 ans de réclusion criminelle dont 1 an avec sursis. Toutefois, la Cour lui a reconnu des circonstances atténuantes. D'autant que sa condamnation est couverte par la période déjà passée en détention.

À la barre, devant la Cour présidée par Paterne Lilian Embinga Okinda, l'accusé a dit avoir convoité la jeune fille. " Une fois que je l'ai su, cela m'a mis en rage, j'ai bastonné ma fille, ensuite je me suis rendu chez les Foutougou, nos voisins où j'ai administré une bastonnade au jeune homme. Quelques jours après, ce dernier m'a nargué en me laissant entendre qu'il a couché ma fille la nuit où je l'ai déposée chez eux ", témoigne le père de la victime, Alain Gaston Maïssa appelé à la barre.

Face aux déclarations de ce dernier, le Ministère public, représenté par l'avocat général, Olivier N'Zahou, le président de la Cour et l'avocat, Me Charles-Henri Gey, se sont intéressés de plus près à la conduite du père. " Dans quel but avez-vous déposé votre fille entre les mains de son bourreau ?  ", a demandé le Ministère public. " Vous vous attendiez à ce que le lendemain, il vous la ramène avec la dot ? ", a renchéri le président de la Cour.

Puis le Ministère public de rebondir : " Vous constatez une infraction, au lieu de saisir les instances habilitées, vous décidez de vous faire justice vous-même. Vous n'aviez pas le droit de porter main à l'accusé. En plus, le fait d'avoir remis l'enfant entre les mains de son bourreau fait de vous son complice. Votre fille, vous l'avez mise en danger. Imaginez un seul instant qu'il lui avait ôté la vie dans la nuit. Nous pouvons vous poursuivre... "



N.O.



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