L'Ogooué, plus grand et plus remarquable des fleuves du Gabon avec une longueur de 1 200 km, est en colère. Ces derniers jours, suite aux pluies torentielles qui s'abattent le fleuve est sorti de son lit. Des images et vidéos postées sur les réseaux sociaux témoignent de la gravité des dégâts causés dans la province du Moyen-Ogooué, principalement dans la ville du grand blanc.
Le fleuve a débordé sur les rives et envahit les rues et habitations de Lambaréné et Ndjolé dans la province du Moyen-Ogooué. Sur les images relayées on voit les populations en barque pour se déplacer. Les Marigovéens usent désormais d' acrobaties sur des passerelles, des embarcations de fortune pour vaquer à leurs occupations. C'est une crue exceptionnelle! Serait-ce une conséquence des changements climatiques? Que disent les experts du climat face à cette montée vertigineuse des eaux dans les habitations? Une chose est bien sûre, les activités sont à l'arrêt et l'inquiétude gagne les populations.
Comme les édifices de la ville, les voûtes du pont d'Isaac sont visiblement chatouillées par ces eaux qui, à chaque tombée de pluies occupent l' espace. Aucune zone n'en est épargnée. D'après un communiqué du ministère de l'intérieur, ce sont 23 quartiers sur 24 de la commune de Lambaréné qui sont submergés par les eaux. 11 villages du département de l'Ogooué et des lacs, 18 villages du district de Makouké, 29 villages du district D'Ashouka, la commune de Ndjolé dont le grand marché sont impactés par ce qui pourrait s'apparenter à une catastrophe naturelle.
En attendant que l'Ogooué retrouve son lit avec de nombreux dégâts au passage, le ministère de l'Intérieur vient d'annoncer que des "actions fortes" seront posées afin de "marquer la solidarité de la Nation à ces populations désemparées".
La rédaction
Libreville/Gabon
hans.mebale
