MARC Mavoungou, un Gabonais de 41 ans, s'en est presque tiré à bon compte
MARC Mavoungou, un Gabonais de 41 ans, s'en est presque tiré à bon compte. Au regard de ce que l'accusé poursuivi pour le viol de sa propre fille a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle, alors que cette infraction l'exposait à une peine de 30 ans au maximum.
Les faits. Courant 2018, à Fougamou, Marc Mavoungou, qui partage la chambre avec sa fille F. M. M., 9 ans au moment des faits, abuse sexuellement d'elle la nuit. Il somme l'enfant de ne rien révéler à personne. Même pas à son cadet également sous la charge du père présumé indigne.
De retour à Mouila, à la recherche d'un emploi et accompagné de ses deux enfants, Marc Mavoungou s'installe chez sa mère, le temps pour lui de construire sa propre maison. Une fois le chantier terminé, les enfants emménagent avec lui. Sauf que le calvaire de la gamine se poursuit, car son géniteur fait irruption dans la chambre à coucher des enfants, aux fins de l'y extraire pour aller la violer.
Malheureusement pour le père incestueux, alors qu'il est en déplacement à Tchibanga, F. M. M. confie tout à sa cousine. La grand-mère est aussitôt informée et une réunion convoquée d'urgence, en présence de la mère de la victime. Marc Mavoungou reconnaît les faits. Une plainte est alors déposée à l'encontre du violeur à l'antenne de la Police judiciaire de Mouila. Déféré devant le parquet de la République, une information judiciaire est ouverte à son encontre pour viol sur mineure de moins de 18 ans.
À l'audience, le parquet général représenté par Marie Diane Mauricette Mbié, avocat général, au regard des dispositions de l'article 256 du Code pénal, a relevé que l'infraction est aggravée, si l'acte est commis par un ascendant légitime, naturel ou adoptif. Et que celui-ci s'expose à 30 ans de prison et une amende de 30 millions de francs. Et comme les trois éléments constitutifs du viol (légal, matériel et intentionnel) étaient clairement établis, le Ministère public a requis la peine maximale sans circonstances atténuantes pour de tels actes abominables.
Me Mihindou Moussirou, avocat de la défense, s'est interrogé sur l'état psychologique de son client, sur lequel aucun examen y relatif n'a été réalisé pour s'assurer de ce qu'il n'est pas malade. Puis de souligner, en plaidant au passage : " La mère de l'accusé compte sur la Cour pour aider son fils à se relever, pour s'occuper de ses enfants, afin de repartir sur un bon pied. Et, au demeurant, de redevenir un père repenti. Ne consacrez pas le poteau à Hollando pour mon client. "
La Cour, présidée par Alain Georges Moukoko, président de chambre, a reconnu l'accusé coupable de viol sur mineure de moins de 18 ans, sans aucune circonstance atténuante. La juridiction l'a condamné à 15 ans de prison et 5 millions de francs d'amende. Mais aussi, à payer un million à la mère de la victime qui s'est portée partie civile.
Pis, Marc Mavoungou a été interdit de se rapprocher de ses enfants pendant 10 ans. Lesquels seront sous la garde de leur grand-mère paternelle.
F.N
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