Deux soldats du deuxième Bataillon d’infanterie militaire d’Eyenassi sont en garde à vue, depuis quelques jours, au B2, à Oyem. Ils sont soupçonnés d’avoir perpétré le vol des écrans à plasma au stade Engong, dans la nuit du 28 au 29 mai dernier.
C’est ce qui ressort des premiers éléments de l’enquête diligentée par le parquet du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem. Selon le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Oyem, Rodrigue Ondo Mfoumou, la perquisition des domiciles des militaires chargés de la surveillance de l’infrastructure sportive, depuis quelque temps, a permis aux enquêteurs de mettre la main sur deux militaires trouvés en possession de deux écrans plasma.
À ce qu'il semble, les deux appareils ne figurent pas parmi les quatre petits écrans subtilisés dans les chambres de l’hôtel du stade il y a quelques jours, mais font partie du lot des onze écrans à plasma dérobés lors de l'incendie du salon présidentiel du stade, le 30 avril dernier. Une curieuse découverte qui accable fortement les deux militaires incriminés, et bien d’autres qui seraient cités dans ce forfait.
"Après le premier vol au cours duquel les auteurs ont simulé un incendie criminel, le gouvernement a décidé de sécuriser le stade par les militaires. Je me suis alors posé quelques questionnements après le deuxième vol. Dans la mesure où, je ne comprenais pas très bien comment un site gardé par l’armée peut être visité par les malfrats", s’est interrogé le procureur de la République. Aussi a-t-il ordonné aux éléments du B2, de la Police judiciaire (PJ) et de la Direction générale de la recherche (DGR) d’ouvrir immédiatement une information judiciaire. C’est alors que le B2, qui était chargé de filer les militaires en poste la nuit du vol, a pu découvrir le pot-aux-roses. Deux des militaires ont été retrouvés avec les écrans plasma disparus depuis l’incendie.
E. EBANG MVE
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