L’échec scolaire a des causes aussi diverses que variées. Et la présence des troquets à proximité des écoles est loin d’être un facteur négligeable.
LA récurrence de ce phénomène sociétal, débattu, depuis plusieurs lustres, semble ne plus étonner personne. Qu’un élève sorte à une heure de pause pour un tour furtif dans un bar à proximité de son établissement, en uniforme qui plus est, paraît normal dans notre pays. Tout le monde s’y accommode d'ailleurs.
Au nom d’un mercantilisme sauvage, les tenanciers de bistrots, eux, ne tiennent qu'à leurs profits. Pourtant, il y a des limites à tout. « Personne n’ouvre un bar avec l’intention de donner des boissons alcoolisées aux élèves. Mais que voulez-vous ? Il se trouve qu’ils sont, de plus en plus, nombreux à nous rendre visite », confie une tenancière d'un bar, près d'un lycée de Libreville. Avant d’ajouter, un brin hypocrite : « Nous ne pouvons pas les mettre dehors, ce serait de la folie. Mais, nous ne manquons pas, de temps en temps, de les sensibiliser. Ce sont nos enfants, avant tout .»
On se rappelle que le 31 janvier 2014, plusieurs unités de police procédaient à de multiples interpellations des élèves en uniformes scolaires dans les débits de boissons. Une rafle qui avait fait l’objet d’une centaine de sommations.
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