C'est le constat fait hier après avoir sillonné plusieurs quartiers de la capitale. Les sociétés chargées de la collecte des ordures travaillent désormais à mi-temps.
Certains quartiers sous-intégrés de Libreville croulent à nouveau sous des tas d'immondices depuis quelques jours. Le tour de ville effectué hier par nos reporters, à Nzeng-Ayong, Ondongo, Ambowe-Cimetière, Atsibe-Ntsos, Avéa, Batavea, Plein-Ciel..., a suffi pour se convaincre de cette situation, préoccupante à plus d'un titre. Partout, les ordures jonchent le long des trottoirs, débordent des bacs à ordures.
Qu'est-ce qui peut encore justifier l'accumulation des ordures ménagères dans certaines zones de la capitale, malgré la présence des éboueurs sur le terrain ? Joint hier au téléphone, le directeur général adjoint d'Averda, Joseph Minko Olenga, explique que « la société Averda a des difficultés de trésorerie. Le personnel n'est pas payé. Beaucoup ont démissionné. Les effectifs ont donc été réduits. Les quelques agents encore sur le terrain travaillent grâce à leur bonne volonté. Nous comptons aussi un grand nombre de véhicules hors service et nous ne parvenons plus à faire le plein de carburant des quelques voitures encore opérationnels ».
La société Averda connaîtrait donc des difficultés financières qui, malheureusement, ont un impact sur la qualité de ses services. Faute d'une contrepartie financière de l'Etat depuis plusieurs mois maintenant, le ramassage d'ordures se fait désormais à deux vitesses, et le personnel de l'entreprise menacerait d'entrer en grève.
Prissilia.M.MOUITY
Retrouvez l'intégralité de cet article dans la version numérique complète
Retournez à la rubrique Gabon Culture & Société