Un tour effectué dans différents arrondissements de la capitale gabonaise – où l'on retrouve des troquets situés dans l'emprise ou à côté des établissements scolaires –, permet de s'imprégner du peu d'intérêt que les tenanciers de ces débits de boissons accordent à la mesure de leur fermeture, entrée en application dimanche dernier.
Le 31 octobre dernier, le ministère de l'Intérieur et de la Justice, garde des Sceaux, a passé la vitesse supérieure, relativement à l'ultimatum accordé aux tenanciers des bars situés aux abords des établissements scolaires. Une mesure communiquée aux intéressés, 21 jours plus tôt, et qui recommande à ces derniers de délocaliser leurs commerces. Pour s'enquérir de l'application de cette décision sur le terrain, les reporters de L'Union se sont rendus, hier, devant quelques lycées et collèges de Libreville impactés par cette situation.
Mais, contre toute attente, force est de constater que la mesure gouvernementale n'inquiète visiblement pas certains promoteurs. Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de Libreville, est l'un des quartiers qui compte plusieurs établissements scolaires situés à côté des débits de boissons. Malgré les sommations à eux faites, dimanche 10 novembre dernier, par les officiers de police judiciaire (OPJ) en charge de matérialiser la décision prise par le ministère de l'Intérieur, plusieurs tenanciers ont manifestement choisi de braver le dispositif normatif.
C'est ainsi qu’hier, vers 13h 30, la dizaine de troquets établis en face du lycée privé Mbélé, mitoyen à la station-service Oilybia, étaient opérationnels. Un peu plus loin, à proximité de l'École privée d'informatique (EPI), un bar localisé au tri four débouchant au rond-point de Nzeng-Ayong était, lui aussi, ouvert.
Styve Claude ONDO MINKO
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