Attendu depuis quelques jours, le gouvernement a finalement été remanié avant-hier, en début de soirée. Un énième remaniement visant l'obligation de résultats.
Le gouvernement vient encore d'être remanié. Il s'agit du neuvième remaniement depuis 2016. Année qui corresond au début du deuxième mandat du président Ali Bongo Ondimba à la tête de la République gabonaise. Cet "énième" changement peut être perçu par bon nombre d'observateurs du landerneau politique comme une preuve d'"instabilité". Que nenni, selon le premier magistrat gabonais. Le numéro un gabonais y voit plutôt une obligation immédiate de résultats. C'est du moins ce qu'il laisse transparaître dans l'interview accordée à notre rédaction à l'occasion du dixième anniversaire de son magistère.
"Dans une équipe, pour trouver la meilleure configuration, il faut parfois faire plusieurs essais. Ce qui compte pour moi, ce sont les résultats concrets de nos politiques publiques. Pas la stabilité gouvernementale. Je le répète, j'ai une seule obsession : les Gabonais doivent ressentir concrètement, dans leur quotidien, les effets des réformes", affirmait-il sans ambages.
Toutefois, il est difficile de ne pas voir un lien étroit avec l'opération "Scorpion" en cours. Pour preuve, la plupart des ministres sortants sont taxés d'appartenir à l'Association des jeunes émergents volontaires (Ajev). Une structure dont nombre de cadres sont soupçonnés d'être impliqués dans le scandale finanfuer qui secoue le monde politique et économique depuis plusieurs semaines.
Yannick Franz IGOHO
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