En application des dipositions de l'article 25 de la Constitution, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a proclamé, jeudi, l'état d'urgence sanitaire. Une décision exceptionnelle dictée, selon le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, par "le défi sanitaire actuel afin d'éviter à notre pays une trajectoire imprévisible et explosive de cette pandémie".
Au vu de l'évolution sans cesse croissante du nombre de personnes contaminées par le coronavirus dans notre pays, la décision du chef de l'Etat apparaît d'autant pertinente qu'elle devrait permettre de freiner, autant que possible, la propagation du virus dans le Grand Libreville, principal foyer d'infection. Tout en évitant que la capitale gabonaise et ses environs ne deviennent la principale porte d'entrée du virus à l'intérieur du pays.
Dans tous les cas, de manière concrète, l'état d'urgence sanitaire se traduit par la restriction d'un certain nombre de libertés publiques (liberté d'aller et venir, liberté de réunion, etc.), les réquisitions des biens et services susceptibles de mieux faire face à la crise sanitaire, la suspension de paiement de certaines charges. Etant entendu que tout contrevenant s'expose à des peines prévues par les dipositions légales en vigueur.
De même, la déclartion de l'état d'urgence sanitaire n'est nullement un acte unilatéral du chef de l'Etat, dans la mesure où les bureaux des deux chambres du parlement ont été consultés, conformément à la Constitution, et ont donné leur accord.
J.KOMBILE MOUSSAVOU
Retrouvez l'intégralité de cet article dans la version numérique complète
Retournez à la rubrique Gabon Culture & Société