"La contamination au Covid-19 du Dr Tchantchou s'est faite en dehors du milieu professionnel." Une "missive" du Copil de très mauvais goût que n'ont pas appréciée les blouses blanches réunies au sein du Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (Symefoga).
Lors d'une assemblée générale tenue lundi dernier, ils ont fustigé "le manque de considération des autorités dans la prise en charge de l’inhumation de ce valeureux gynécologue que notre pays pleure". Par la voix de leur président, le Dr Adrien Mougougou, les médecins dénoncent le désintérêt des autorités quant à la protection des soldats qui sont en première ligne dans la guerre contre ce virus tueur. Les toubibs ont indiqué, au cours de cette réunion, en dépit de la réception de dotations diverses en matériel médical, qu'ils ne disposent toujours pas d'équipements de protection individuelle, de savon ou de solutions hydroalcooliques. "Comment comprendre que les habitants du "Grand Libreville" soient privés de soins à cause de cette pandémie ? Quel est l'intérêt de réorienter les patients vers les structures sanitaires dans lesquelles les spécialités médico-chirurgicales ne sont pas effectives ?", s'interrogent-ils encore.
La crise étant mondiale, toutes les intelligences sont appelées au front. De ce fait, "à quoi servent tous ces scientifiques si le gouvernement ne leur permet pas de venir entretenir les populations sur cette pandémie au cours d'émissions radio-télévisées ?" Les toubibs se posent cette question après avoir constaté que la parole sur le Covid-19 n'est portée que par le seul Copil, qui crée une opacité autour de l'information.
Rudy HOMBENET ANVINGUI
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