Le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l'épidémie à coronavirus (Copil) a condamné, mardi passé, la discrimination dont a été l'objet un compatriote atteint par le Covid-19.
"Nous avons été saisis par un compatriote vivant à Mindoube, chassé de son domicile locatif par un propriétaire, sous prétexte que son locataire a été contaminé par le Covid-19. Il s’agit d’un comportement irresponsable et indigne. Il n’est pas normal qu’un tel acte soit posé. Nous le condamnons", a indiqué le porte-parole Guy-Patrick Obiang Ndong.
Le Copil n'est pas la première entité à s'insurger contre cette attitude. Avec le coronavirus, sans doute à cause des informations sur le sujet mal perçues ou mal comprises par les citoyens de chaque pays (Sénégal, Ghana, Venezuela, Colombie, etc.), la stigmatisation est devenue un phénomène inquiétant. Surtout en Afrique.
"Des malades expulsés par leurs propriétaires, des infirmières quittées par leur époux, les noms de cas contacts jetés en pâture sur les réseaux sociaux : en Afrique subsaharienne, la bataille contre le Covid-19 passe aussi par la lutte contre la stigmatisation. Le coronavirus n’est pas une maladie honteuse, martèlent les autorités à travers le continent, où des personnes suspectées de l’avoir contracté sont pointées du doigt au travail, dans leur quartier et jusque dans leur foyer", a ainsi écrit en mai passé le site africanews.com.
"Nous tenons à rappeler que les attitudes de stigmatisation à l’endroit des personnes contaminées par le Covid-19 n’aident pas à lutter contre la pandémie de coronavirus. Ces attitudes sont considérées comme des actes de violences sociales et morales et constituent un frein pour le dépistage et la prise en charge médicale en cas de contamination", a affirmé le Copil.
Serge A. MOUSSADJI
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