Les mesures disciplinaires prises dernièrement par le ministère de l'Éducation nationale, à l'encontre de ses cadres qui se sont lourdement fourvoyés, doivent constituer un tournant déterminant dans le vaste et indispensable chantier de nettoyage des écuries d'Augias en milieu éducatif.
Les incartades pointées vont des fraudes autour des bulletins de notes au favoritisme aux examens, en passant par les "carreaux" (moyens et méthodes de triche) aux compositions. Seules les enquêtes annoncées en vue de débusquer, à différents niveaux, les multiples coupables, pourront établir l'ampleur de la chienlit.
L'œuvre de salubrité entamée aura vocation à expurger des chaînons essentiels de l'éducation les goulots qui étranglent ses pans entiers. Et l'on soupçonne l'entreprise titanesque, tellement les "métastases" de ce "cancer" à plusieurs visages se développent depuis belle lurette.
Si l'on peut se féliciter des efforts déjà fournis par les uns et les autres pour mettre à nu et sanctionner les auteurs (dirigeants, personnels et établissements), l'on ne saurait manquer de souhaiter davantage de témérité et de détermination, au regard des résistances tapies dans l'ombre, susceptibles de s'opposer à la réalisation de l'idéal poursuivi.
On le sait, l'objectif visé est de redonner à l'Éducation nationale ses lettres de noblesse ; et cela passe par un aggiornamento dont les ressorts auront pour noms l'"éthique" et la "responsabilité". Il est évident que les agissements immoraux décriés en faveur des esprits encore puérils vont entacher pendant longtemps le processus d'épanouissement intellectuel de nos enfants. Aussi la notion de responsabilité doit-elle engager tous ceux qui ont la mission de leur encadrement.
E. NDONG-ASSEKO
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