À Lambaréné, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) éprouve beaucoup de mal à alimenter convenablement les populations. Plusieurs zones manquent d’eau et d’autres, comme les quartiers Isaac et Adouma, ont au robinet une eau d’une couleur jaunâtre qui intrigue les ménages.
Nouvellement arrivé au poste de ministre d'État en charge de l’Énergie, Alain-Claude Bilie-By-Nze a lui-même fait ce constat le week-end écoulé. Le membre du gouvernement s’est, en effet, rendu sur différentes stations de traitement d’eau et des installations électriques de cette ville pour relever les difficultés qui freinent la distribution correcte de l’eau et de l’électricité.
"Nous avons pu nous rendre compte de ce qu’une part importante de ces installations est aujourd’hui vétuste. Notamment la production de l’électricité, même si le potentiel installé permet aujourd’hui d’alimenter la ville. Il est évident que toutes les zones ne sont pas aujourd’hui alimentées", a-t-il déploré.
S'agissant plus particulièrement de l’eau, le ministre d'État a relevé que : "C’est un vrai souci, avec ce gros paradoxe parce que Lambaréné est gorgée d’eau avec le principal fleuve du Gabon, l’Ogooué, qui traverse cette belle ville. Paradoxalement, nous avons des quartiers entiers où les populations n’ont pas d’eau potable."
La première station de traitement d’eau de la ville qui alimente le premier arrondissement avait été construite pour une production de 3500 m3/jour, lorsque le nombre d’habitants était encore faible. Or la ville s’est agrandie et exige désormais une plus grande performance de production.
La SEEG est la seule entreprise qui distribue l’eau et l’électricité à la population. Cette position de monopole semble l’avoir poussée à négliger l’investissement et surtout le renouvellement de son outil de production. Les différents manquements observés dans la distribution de l’eau et de l’électricité motiveront peut-être le gouvernement à se prononcer sur la libéralisation du secteur en y favorisant de la concurrence.
GM. NTOUTOUME-NDONG
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