D'après Bernard Duhamel, le fondateur du Programme énergie d’ENDA, au début des années 80 – par ailleurs directeur du projet de mise en valeur des potentialités hydroélectriques de l’Afrique auprès de la Division énergie de la Commission de l’Union africaine pour l’initiative " Hydro 2020 "–, l’électrification du 1,6 milliard de ruraux qui n’ont accès ni à l’électricité ni à aucune forme moderne d’énergie pour la cuisson de leurs aliments fait partie des grands enjeux de l’approvisionnement du monde en énergie au cours des prochaines décennies .
Une grande partie de ces populations rurales vit en Afrique subsaharienne où, comme c'est présentement le cas au Gabon, les stratégies actuellement mises en œuvre par le gouvernement avec le soutien des bailleurs de fonds internationaux, permettront aux habitants des bourgades de bénéficier des avantages que procurent les nombreux usages de l’électricité. Mais aussi de l’éclairage à la motorisation fixe, en passant par la réfrigération et les moyens modernes de communication.
De fait, l'ambition des autorités gabonaises est de garantir, à l’horizon 2025, un accès universel durable à l’eau potable et à l’assainissement dans un cadre de vie sain et amélioré, sur l’ensemble du territoire national. Aussi la matérialisation du PASBMIR et du PIAEPAL favorisera-t-elle un changement de perception. Car l'eau et l'électricité ne doivent, à la longue, plus être considérées comme un luxe.
Mieux, la vulgarisation de ces infrastructures de base permettrait l'éclosion de petits tissus économiques dans les zones impactées. D'autant que les populations rurales, très souvent enclines à l'exode, auraient ainsi l'opportunité de mettre en place des activités génératrices de revenus (AGR) susceptibles de les sédentariser.
Styve Claudel ONDO MINKO
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