Voilà qui vient mettre en garde les promoteurs des discothèques, qui ont cru bon de s'engouffrer dans la brèche ouverte aux restaurants et autres troquets. Lesquels ont été autorisés par le gouvernement à rouvrir les portes, dans le respect du couvre-feu et des mesures barrières.
LA descente musclée effectuée dernièrement par les éléments de la Légion Ouest de gendarmerie de Port-Gentil, dans plusieurs structures de divertissement, a permis de neutraliser plusieurs individus pris en flagrant délit de non-respect des mesures barrières et, qui plus est, en totale violation des heures de couvre-feu.
Les clients appréhendés ont été conduits à l'état-major de la Légion de gendarmerie de la capitale provinciale de l'Ogooué-Maritime, où ils ont été remis en liberté en contrepartie de la somme de 24 mille francs, payée en guise d'amende forfaitaire au Trésor public.
Quant à Patrick Ngamaleu et Franklin Ndénakié, les deux tenanciers de boîte de nuit de nationalité camerounaise, âgés respectivement de 41 et 38 ans, ils ont été placés sous mandat de dépôt à la prison du Château. D'autant que des procédures ont été ouvertes à l'encontre des deux hommes pour non-respect des restrictions liées au Covid-19 et mise en danger de la vie d'autrui.
Avant d'être déférés devant le procureur de la République près le tribunal de première instance de Port-Gentil, l'un des tenanciers, le nommé Patrick Ngamaleu, s'est en plus rendu auteur de diffusion d'informations mensongères dans la presse audiovisuelle (télévision), en déclarant que les éléments de la gendarmerie étaient arrivés dans sa structure aux environs de 21h15. Quand bien même ces derniers affirment avoir quitté leur base sur le coup de 21h45, dans le cadre de cette mission pour laquelle les notifications détaillées sont d'ailleurs consignées dans la main courante.
Pour rappel, c'est le week-end du 25 au 26 juin dernier, que les pandores de la Légion Ouest du chef-lieu de la province de l'Ogooué-Maritime ont initié cette rafle au sein des boîtes de nuit, restaurants et autres troquets. Le but étant de traquer tous les établissements commerciaux qui annihilent les efforts du gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus.
À la faveur de cette descente musclée, l'un des Officiers de police judiciaire (OPJ) relevait : " C'est un constat amer et effrayant auquel nous avons eu droit. Celui du trop-plein dans les boîtes de nuit, avec des clients sans bavettes, et surtout au-delà des heures de couvre-feu. " Aussi, s'agit-il d'une situation extrêmement dangereuse, en considération de ce que les lieux clos seraient plus favorables à la contamination.
C'est ici l'occasion de rappeler que si des mesures d'assouplissement ont dernièrement été prises par les pouvoirs publics en faveur d'une réouverture des bars et autres troquets – tout en tenant bien sûr compte des heures de couvre-feu –, celles-ci ne concernaient nullement les discothèques. À cet effet, les promoteurs de ces structures vont encore devoir attendre davantage de signaux favorables.
À l'heure où les chiffres de la situation vaccinale globale sont encourageants – 42 022 personnes ont reçu à la date du 2 juillet leur première dose et 22 139 leur deuxième dose –, ces acteurs de l'économie du monde de la nuit doivent encore prendre leur mal en patience. De sorte à espérer une ouverture sous conditions dans les prochaines semaines, comme cela se fera, par exemple, en France à partir du vendredi 9 juillet.
Jean Paulin ALLOGO
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