Contractez son patronyme, Landry Yvon Bekalé et vous obtenez son nom d’artiste. Lybek a rendez-vous tous les matins avec les lecteurs de L’Union. Avec ses ‘’Gabonitudes’’, il croque à belles dents les travers de ses contemporains. Et personne n’y échappe. Écoutons-le.
L’Union : Pourquoi avez-vous choisi la caricature comme mode d’expression ?
Lybek : Pour une raison simple. Aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai toujours été habité par ce besoin de m'exprimer à travers la bande dessinée. C'est une passion qui ne m'a jamais quitté au point d'avoir décidé de vivre de cet art.
D’en vivre simplement ?
Pas uniquement. J’ai là également l’occasion d’exposer les travers de notre société à travers la caricature. Les "Gabonitudes" sont à mon sens le reflet satirique de nos vies au quotidien. Et comme on le dit si bien, une image vaut parfois plus que mille mots. Et les lecteurs de L’Union me le font si bien comprendre au travers de leurs multiples félicitations et encouragements depuis 20 ans maintenant.
D’où vous vient l’inspiration ?
Dans l'observation tout bonnement. Elle me vient au contact de notre environnement immédiat, notre vie de tous les jours, comme cela arrive à tout artiste digne de ce nom. Je suis simplement un scrutateur de mon temps. Pour tout dire, l'inspiration je peux la trouver dans ma propre maison, chez le voisinage, sur la route, dans les bars, les commerces, l'administration, chez les politiques, comme je les adore, surtout lorsqu'ils racontent des boniments au peuple (éclat de rire).
Pourquoi alors cette obsession pour les femmes ? Et visiblement vous paraissez les aimer rondes, avec des formes plutôt généreuses…
C’est loin d'être une obsession. J'aime les femmes comme tout homme normalement constitué. Et comme la femme est au centre de tout ce qui fait notre vie, c'est pourquoi j'aime la mettre en avant. Et la meilleure posture, me semble-t-il, c'est de la présenter ronde et belle pour mieux retenir l'attention de mes lecteurs. Et apparemment ça marche très bien chez tous ceux qui, comme moi, les aiment naturelles. Comme elles devraient toutes l'être.
À quoi reconnait-on un bon caricaturiste ?
Par son sens de l'observation, de l'écoute mais aussi par un raisonnement juste. Sans oublier son sens de l'humour et un bon coup de crayon. Juste ce qu'il faut pour croquer juste et bien (rire).
Propos recueillis par Issa IBRAHIM
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