Une quinzaine de partis politiques se réclamant de l'opposition viennent de se constituer en un groupement politique en vue de la présidentielle de 2023. Il est dénommé " Coalition des forces patriotiques " (CFP). C'était le 11 février dernier. S'inspirant de l'adage qui dit que " celui qui veut aller vite va seul, mais celui qui veut aller loin va en groupe ", les leaders de ces formations politiques estiment que la somme de leurs forces respectives va constituer un potentiel que l'on aurait tort de sous-estimer, et ce d'autant qu'on y trouve des partis d'expérience tels que le Morena, l'Arena, l'Unaf, l'USD, le RDPG, l'URDP, l'USP, le PPU, etc.
Avec en ligne de mire les échéances politiques qui pointent à l'horizon, ils n'ont pas pris de gants pour dénoncer la situation socio-économique dans laquelle le Gabon est englué, estimant qu'un changement devient impératif. Toujours se réclamant de l'opposition, ces petites formations politiques ne doivent leur existence qu'à leur capacité à surenchérir à l'approche des échéances électorales. La chasse au pigeon est donc ouverte. Ce d'autant plus que l'on s’approche des élections de l'année prochaine. Présidentielle, législatives et locales auront effectivement lieu en 2023.
Sans toujours présenter de candidats, les initiateurs de ces regroupements, qui n'obéissent à aucune véritable logique politique, vont ''monnayer'' leur prétendue capacité de nuisance aux grosses cylindrées politiques telles que le Parti démocratique gabonais (PDG) ou les cadors de l'opposition. Pis, une fois les élections terminées, ces partis et leurs leaders replongent dans l'anonymat au point de pousser certains à les qualifier de '' mange-mil ''. Leur cible privilégiée étant le parti au pouvoir et ses satellites ou autres leaders qui se donnent à cœur joie pour vendre du vent à leurs interlocuteurs. Comme quoi, tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute, comme disait Jean de La Fontaine.
ENA
Libreville/Gabon
rudy.hombenet
