Quid de l'utilisation des stades de la Can ? IL faut sauver les stades de la Can. L'inéluctable retour à la normale pour le sport domestique gabonais devrait remettre au cœur des débats la problématique de l’utilisation des infrastructures sportives construites ou rénovées dans le cadre des Coupes d’Afrique des nations 2012 et 2017. Avant même l'interdiction gouvernementale, ces outils qui ont coûté des centaines de milliards de francs à l’Etat gabonais étaient déjà pour la plupart des monuments en péril. D'où la nécessité d'une profonde réflexion pour en faire de nouveau des milieux de vie. En plus d'une cure de jouvence nécessaire, l'entretien et l'accueil des matchs de compétition, y installer des structures de formation (comme le projet en cours du Stade Migovéen au stade Jean-Koumou de Lambaréné) pourrait être une solution. Autant pour l'utilisation continue des aires de jeu et leur entretien, que pour les bâtiments annexes destinés à l'hébergement, mais jamais utilisés ou sinon peu.
Si la réutilisation du stade de l’Amitié et de son hôtel annexe nécessiteront de fortes dépenses vu l’étendue du délabrement des deux infrastructures, à Port-Gentil et Oyem, le coût serait moindre. Quand bien même il faudrait y ajouter celui de la pose d'une nouvelle pelouse. Cette dernière réalisation ferait que Franceville ne soit plus la seule ville du Gabon disposant d'une enceinte homologuée pour les matchs des Panthères du Gabon.
Le chef-lieu de la province du Haut-Ogooué compte aussi, comme les villes de Moanda et Bongoville d'ailleurs, des investissements étatiques à redorer. Pourquoi pas sous forme d'académies ou centres de formation placés sous la tutelle de la Direction technique nationale (DTN) de la Fédération gabonaise de football ? Sans oublier que des disciplines comme l'athlétisme, le handball, le volley-ball ou le tennis peuvent participer à la vitalité de la plupart de ces sites onéreux placés sous le contrôle du ministère des Sports, via l'Office national de développement des sports et de la culture (ONDSC).
James Angelo LOUNDOU
Libreville/Gabon