LE stock de produits contrefaits et illicites saisis à la faveur de l'opération coup de poing diligentée par les éléments de la Police judiciaire (PJ), ceux de l'Office central de lutte antidrogue (Oclad) et les experts de l'Agence du médicament du Gabon (AMG) a été détruit, vendredi dernier.
Aussi, près de 2 tonnes de produits cosméthiques, compléments alimentaires et autres dispositifs médicaux sont-ils passés au brûleur dans un centre de traitement de déchets liquides et solides. En effet, c'est à la suite des tests effectués sur ces produits entrés frauduleusement sur le territoire gabonais, que la décision de leur destruction a été actée par les autorités sanitaires.
Relativement à ce phénomène qu'il est manifestement loin d'annihiler d'un seul trait, Dr Antoine Mekontso, de l'Agence du Médicament, a rappelé que des instructions fermes ont été données par le ministre de la Santé et des Affaires sociales. De sorte que la lutte contre la distribution des produits pharmaceutiques illicites soit intensifiée aussi bien à Libreville que dans l'arrière-pays.
À noter qu'en termes de procédures judiciaires, le guide de bonnes pratiques législatives élaboré par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), en 2019, dans le cadre de la lutte contre la criminalité liée aux produits médicaux falsifiés relève d'emblée que "les éléments à prendre en considération pour décider de l’opportunité des poursuites peuvent comprendre l’intérêt de la collectivité ainsi que la nécessité de traduire les délinquants en justice et de décourager la commission d’infractions semblables".
Selon le même document : " le pouvoir d’appréciation du procureur peut porter non seulement sur la décision d’engager et de continuer des poursuites, mais également sur celle d’accepter le plaider-coupable, lorsque cela est permis. " C'est dire qu'après la phase de sensibilisation, il va falloir passer à celle de répression.
RHA
Libreville/Gabon