C’EST à n’en point douter l’un des produits, depuis la survenue de la crise de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine, qui n’a pas connu de changement : le carburant. Subventionnés par l’Etat gabonais, les prix du carburant à la pompe semblent être épargnés par les flambées des prix. Pour réguler ce secteur, le gouvernement va s’employer à davantage faire profiter la subvention aux Gabonais économiquement faibles. À ce propos, le ministre du Pétrole et du Gaz, Vincent de Paul Massassa, a eu une séance de travail mardi dernier à son département avec les marketeurs.
Il était question d’étudier les mécanismes à mettre en œuvre pour mieux contrôler la subvention. " Le Gabon a, depuis bon nombre de mois, déjà procédé à des blocages des prix à la pompe. Maintenant, nous nous sommes retrouvés avec des marketeurs pour faire déjà le bilan de la situation et regarder quelle est l'incidence jusqu'à ce jour de la stabilisation qui a été soutenue par l'Etat ", a souligné Vincent de Paul Massassa. Avant d’ajouter : "Nous sommes en train de réfléchir. Il s'agit pour nous de comprendre que la subvention a pour objectif de soutenir les ménages les plus faibles. Mais parfois, nous nous rendons compte qu’il n'y a pas qu'eux, et c'est donc l'occasion pour nous de réfléchir sur les modèles de soutenance que nous avons pour le prix et surtout de voir qui en bénéficie réellement ". En clair, l’idée est pour le gouvernement de résoudre un double impératif.
La discrimination positive à la pompe entre Gabonais économiquement faibles qui doivent bénéficier de la subvention et nantis qui doivent payer le prix juste. Un exercice qui ne semble pas aisé. Pour rappel, l’État a dépensé près de 210 milliards de francs récemment pour la compensation avec les marketeurs, toute chose qui permet de bloquer les prix à la pompe.
Hans NDONG MEBALE Libreville/Gabon