L'ANNÉE scolaire est là avec son lot de réalités. Notamment le phénomène des complexes scolaires privés qui poussent comme des champignons dans notre pays. Une pléthore qui, malheureusement, n’est plus gage de qualité, voire d’excellence, car davantage liée à la rentabilité financière aux dépens de la qualité et de la pédagogie véritable. Dans plusieurs quartiers de la capitale, l'on rencontre souvent ces pseudo-complexes scolaires, parfois logés dans des maisons d'habitation. Il s’agit de constructions non conformes, équipées d'une logistique rudimentaire. La plupart d’entre eux ne répondent à aucune norme, du point de vue environnement scolaire, local, personnel et qualité de l’enseignement.
N’ayant même pas de local fixe, les propriétaires louent parfois quelques chambres exiguës pour en faire des salles de classe. Les plus véreux d'entre eux allant parfois jusqu'à y loger plusieurs cycles allant de la garderie au préscolaire. L'école gabonaise est aujourd'hui de plus en plus menacée par ledit phénomène. Lequel donne l'impression que n’importe qui peut se procurer un agrément d’ouverture d'une école. Pour cette nouvelle année scolaire, il est nécessaire que les autorités en charge du ministère de l’Éducation nationale se penchent sur le phénomène qui entache véritablement ce secteur. Étant donné que notre pays dispose de chefs de circonscriptions scolaires et de plusieurs inspecteurs, il serait souhaitable que ces derniers soient mis à contribution pour mener des missions de contrôle dans lesdits établissements, afin de vérifier, avant ouverture, si ces structures obéissent aux normes.
Sveltana NTSAME NDONG
Libreville/Gabon
rudy.hombenet
