Triste situation que celle que vivent depuis des décennies les populations de Minvoul et du département du Haut-Ntem, suite à la dégradation très prononcée de l'unique route conduisant à leur localité.
Emprunter cette voie en saison de pluies n'est pas une sinécure. Il faut un véhicule 4x4, tant ce linéaire long de 118 km est parsemé d'innombrables crevasses et bourbiers. La tombée des arbres sur la chaussée n'arrange rien.
Du coup, rallier les villages Mebolo, Oveng, Azabilone, Ayeguening, Essono Bekweigne, Akok, Meyo, Mbome et Meleme, devient un exploit difficile à réaliser. Les Minvoulois s'en remettent désormais aux autorités du CTRI, sinon au pragmatisme du président Oligui Nguema, afin que des travaux soient menés sur leur route.
Le calvaire des villageois est tel que pour sortir de leur "prison", pour rallier Oyem ou Bitam, ils sont obligés, malgré eux, de passer par Nkoum via Nkolémengoa ou par le village Kom vers la frontière. Les initiatives des cadres natifs pour soulager les Minvoulois dans ce sens sont comme un coup d'épée dans l'eau.
Minvoul se retrouve ainsi "solée" du reste de la province du Woleu-Ntem. Là-bas, l'on se rappelle la belle époque des années 85 et 86 où cette route était baptisée "goudron rouge", du fait de sa fiabilité.
Gérard MINKO
Mivoul/Gabon