Si jusque-là, le silence autour des termes de références suscitait une vive polémique, le discours du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, semble avoir mis un terme au sujet.
Les observateurs avertis, en écoutant les propos de la figure de proue du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), ont pu percevoir les termes de référence dorénavant mis au goût du jour."Ce dialogue que nous voulons inclusif, il est important de le souligner, devra être encadré.Il ne s'agit ni d'un tribunal ni d'une Cour de Justice", indique-t-il.
Occasion également pour le chef de l'État de rappeler à la Nation l'objectif principal des "retrouvailles nationales", à savoir : "(...) Réconcilier les Gabonais entre eux, en créant un espace qui permet à tous les enfants de notre pays, quel que soit leur statut social, de se rassembler autour de notre quête de prospérité, de bonheur partagé et notre vivre-ensemble".
Un Dialogue national dans lequel le président de la République fonde de grands espoirs. "Le Dialogue national n'est pas une foire d'empoigne. Sans tabous ni censure, pourvu que l'on y mette les formes, chacun devra s'exprimer en toute liberté et en toute sécurité. Je veux faire de cette rencontre nationale, un cadre propice à l'incubation d'idées novatrices qui inspireront l'écriture d'une nouvelle Constitution, mais aussi la promotion des lois favorisant des élections libres et transparentes", promet-il.
C'est donc un véritable diagnostic complaisant et des propositions concrètes (devant jeter les bases de la reconstruction du pays) qui sont attendus des participants.
Maintenant que le ton est donné espérons que les travaux, qui débutent aujourd'hui, mettront en musique cette volonté du "tombeur d'Ali Bongo Ondimba". Il y va de la vitalité de la démocratie gabonaise.
Yannick Franck IGOHO
Libreville/Gabon