LA vidéo montrant un employé de Foberd Gabon victime d’un accident de travail, inconscient et transporté par des moyens de fortune – dans un Canter – a fait le tour des réseaux. Laissant perplexe plus d’un observateur sur les moyens mis en œuvre par le groupe industriel pour la prise en charge de ses travailleurs en cas d'accident. Mais que s’est-il réellement passé ? Selon les explications d’un responsable de l’entreprise, il s’agit d’un employé dénommé Mara Ngagha Markus, âgé de 29 ans, victime, le 4 octobre 2023, d’un accident de travail alors qu’il chargeait des tubes carrés et des cornières dans un camion de livraison à Forberd Gabon Owendo. Lors du chargement, il aurait ressenti un violent claquement de dos suivi de fortes douleurs à la jambe droite avant de s’écrouler. Pensant que leur collègue est tombé dans le coma, les autres employés commis à la tâche vont le transporter d’urgence à bord d'un Canter.
L’un des magasiniers informe aussitôt le responsable des ressources humaines, Jules Mbanda. Arrivé sur les lieux, ce dernier, pris de panique, exige que l'employé accidenté soit immédiatement évacué vers le CHU d’Owendo. Mais arrivé sur place, ce dernier aurait repris connaissance. Toutefois le médecin qui l'a reçu a prescrit un examen radiologique réalisé au Centre interentreprises. Le diagnostic tombe : rien d'alarmant. Pour avoir le cœur net le toubib exige un scanner réalisé à la Policlinique Chambrier. " Pas d’anomalie morphologique des corps vertébraux et des espaces intervertébraux. Pas de fracture osseuse ", conclut le rapport médical. Le patient est actuellement en convalescence. Qu’en est-il par contre des dispositions mises en place par l’opérateur économique en cas d’accident du travail ? Y a-t-il une cellule de prise en charge au sein des différentes filiales du groupe ?
Contrairement à certaines affirmations, il existe bel et bien au sein des différentes filiales du groupe Foberd, une infirmerie pour les premiers soins et un médecin du travail. L’industriel s’est également doté d’un Comité de sécurité et de santé au travail (CSST) comme l’exigent les dispositions réglementaires en République gabonaise. Ce comité est composé, pour chaque société, d’un président, de 3 représentants du personnel, d’une assistante QHSE et d’un médecin du travail.
En avril dernier, les entreprises Sogamatec, Sofavin, Foberd Gabon, Sotrasgab et le complexe agroalimentaire du Gabon ont sollicité et reçu des formations appropriées dispensées par la Direction générale de la sécurité et de la santé au travail. Des formations qui ont permis, à ce jour, de mieux sensibiliser les employés sur les risques d’accidents professionnels mais, surtout, de mieux coordonner la prise en charge des accidentés.
SNN
Libreville/Gabon
rudy.hombenet
