Les transporteurs urbains et suburbains saluent le communiqué du commandement en chef des Forces de police nationale d'interdire formellement les contrôles routiers "intempestifs" sur l'ensemble du territoire national. Néanmoins, ils émettent quelques réserves. "La mesure est salutaire puisqu'elle nous arrange tous.
Ceux qui, parmi nous, sont en infraction doivent rapidement chercher à se mettre en règle, pour éviter de subir les foudres de la loi. La fréquence des contrôles sur notre ligne était vraiment devenue très élevée au point où nous pensions qu'elle était devenue une mission régalienne pour les agents de notre zone.
Nous étions comme dans une véritable impasse, ne sachant plus à quel saint nous vouer. Toutes les démarches que nous avons entreprises auprès des autorités pour solliciter une baisse de la fréquence de ces contrôles, ont été vaines.
"À un moment donné, nous nous sommes dit que la hiérarchie est peut-être même en complicité avec les policiers, tellement ce laisser-aller était grand. Avec cette mesure, nous espérons que cette fois-ci sera la bonne", confie Jérôme Duval Ngondama, gestionnaire du site des transporteurs urbains de la zone Charbonnages/Bel-Air.
Bien que satisfaits de la nouvelle mesure, les propriétaires de véhicules de transport restent toutefois dubitatifs. Parce que, disent-ils, cette (nouvelle) décision dégage un air de déjà-vu et entendu.
"C'est pourquoi, nous demandons aux autorités de la Transition, via le commandement en chef des forces de police nationale, de mettre à leur niveau des garde-fous pour éviter que ce phénomène, qui a apparemment la peau dure, ne ressurgisse aussitôt", a martelé un autre conducteur de taxi-bus.
Sveltana NTSAME NDONG
Libreville/Gabon