"La vraie richesse de l'afrique n'est ni les matières premières, ni l'aide extérieure quel qu'en soit le montant ou la forme, mais sa jeunesse", avait déclaré, de son vivant, le président tchadien Idriss Deby Itno (1952-2021). Et le défunt chef d'État du Burkina Faso, Thomas Sankara (1949- 1987) avait, lui, coutume de dire qu' "une jeunesse mobili-sée est dangereuse. Elle est une puissance qui effraye même les bombes atomiques".
Face au processus de Transition en cours au Gabon, la jeunesse, représentant 65 % de la population, regorge d'assez de ressources pour impulser le développement. Les autorités actuelles l'ont, d'ailleurs, compris en organisant, depuis hier au Palais des Sports et de la Culture, un Grand rendez-vous auquel prennent part plus de 30 000 jeunes issus de mouvements associatifs.
Auxquels s'ajoutent ceux venus de l'arrière-pays, de la diaspora et des pays amis. Il lui faut juste, comme l'a relevé Dariss Nyoundou Souza, président du Conseil national de la jeunesse (CNJG), renforcer l'esprit entrepreneurial, faire preuve d'innovation et de créativité, s'impliquer dans le processus des décisions et d'élaboration des politiques publiques. Non sans oublier de se recentrer vers son essence première : les valeurs ancestrales et culturelles.
Bien qu'en proie actuellement aux problèmes de chômage, d'éducation, d'identité, etc., le Grand rendez-vous de Petit-Paris se dessine, donc, pour eux, comme un lieu d'opportunités et de réseautage.
À condition d'y mettre du sérieux et de l'autodiscipline.
Frédéric Serge LONG
Libreville/Gabon