Cancers pédiatriques : guérissable à 80 % !

Les divers cancers de l'enfant, leurs signes, leur ampleur et prise en charge et autres effets secondaires sont entre autres les sujets qui ont meublé la rencontre entre les journalistes du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l'environnement (Remapsen) et des experts de ses questions.

C'était au cours d'un webinaire le 27 mars dernier. Le Dr Issimouha Dille, chargée de la lutte contre le cancer au bureau régional de l'OMS Afrique (Brazzaville) et le Pr Atteby Jean Jacques Yao, chef du service d'oncologie pédiatrique à l'hôpital Mère Enfant de Bingerville (Côte d'Ivoire) ont édifié les participants. De leurs interventions, on retient que les cancers de l'enfant sont rares (soit 1 à 2 % des cancers existants) et prennent diverses formes.

Les leucémies (affectant le sang) les tumeurs du système nerveux central et les lymphomes (qui touchent les ganglions), constituent les principales pathologies cancéreuses rencontrées chez les moins de 16 ans. De même, en Côte d'Ivoire par exemple, 300 nouveaux cas de cancers pédiatriques sont détectés.

''Les chiffres sont sensiblement les mêmes en Afrique subsaharienne à quelques différences près'', renseigne le Pr Atteby. Autres informations à retenir de cette rencontre : les cancers de l'enfant sont guérissables à 80 % à la condition que le diagnostic soit posé précocement. ''Huit cancers sur 10 peuvent être guéris dans les pays développés. Mais en Afrique, seul 1 sur 5 soit 20 % de cancers peuvent être guéris'', informe le Dr Issimouha. Aussi faut-il multiplier des initiatives pour augmenter la survie des enfants.

En 2018 justement, l’OMS a lancé l’initiative de lutte contre le cancer de l’enfant (Cureall) dans le but d’apporter une aide technique aux gouvernements afin qu’ils renforcent et maintiennent des programmes de qualité pour combattre cette maladie. Pour ce qui est de la prise en charge, elle est la même que celle des adultes (chimiothérapie, radiothérapie…) mais à des doses adaptées. Et parce que c'est un traitement lourd, il aura beaucoup d'effets secondaires dont la stérilité, principalement chez le jeune garçon, les malformations. ''Mais il faut déjà y survivre avant de gérer les séquelles'', pense le Pr Atteby.

Mais avant, il faut sortir cette pathologie de l'ombre. Les actions à mener consistent ainsi entre autres à sensibiliser les populations à la reconnaissance des signes devant donner l'alerte sur la pathologie et en des formations du personnel de santé pour une orientation adéquate et rapide des patients.

 

Line R. ALOMO

Libreville/Gabon

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