Après le grabuge du dépôt des dossiers en vue du concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (ENA), la tutelle a annoncé samedi le report dudit concours qui devait se tenir le même jour.
Dans un communiqué, la ministre de la Fonction publique, Louise Boukandou Moussavou, annonçait le report sine die des épreuves ce 11 mai 2024.
"Ayant constaté plusieurs manquements qui affectent profondément l’intégrité du concours de l’ENA, je décide du report sine die dudit concours afin d’en assurer une meilleure organisation" a-t-elle indiqué.
Précisant par ailleurs que "les responsabilités seront établies et portées à la connaissance des plus hautes autorités". Une annonce qui n’arrange pas les postulants dont certains venus de l’arrière-pays pour la circonstance.
Mais que s’est-il passé ce samedi dans les centres ? C’était la cacophonie totale dans les établissements retenus pour la tenue des épreuves. Les candidats étaient agglutinés dans les différents centres de composition alors que d’autres s’étaient rapprochés des différents secrétariats.
C’est totalement courroucés qu’ils ont dénoncé "le fiasco dans l’organisation" qui illustre "l’impréparation des organisateurs et de la tutelle".
Ils ont également dénoncé la présence de doublons sur les listes et le plus troublant, l’absence de noms sur les listes définitives.
"Plus de 2/3 des postulants n’ont pas retrouvé leurs noms", ont constaté certains. A 13h, aucune communication n’avait été faite sur le lancement des épreuves censées commencer dès la matinée.
Un peu plus tard le comité d’organisation a tenté de sauver les meubles en justifiant ce "fiasco" par une maladresse du système informatique qui n’aurait pas fourni les bonnes listes.
Tout en rassurant de la tenue du concours ce même samedi ! Ce qui n’était pas de l’avis de la ministre qui, plus tard, a fait une annonce tout autre. La tutelle a toutefois rassuré que les nouvelles dates seront communiquées ultérieurement.
Rudy HOMBENET ANVINGUI
Libreville/Gabon