Le lupus, cette maladie auto-immune, ne se contente pas d'affecter les organes internes. Il marque aussi la peau de ceux qui en souffrent, changeant leur apparence et bouleversant leur quotidien.
“Les lésions esthétiques sont nombreuses et leurs impacts ne sont pas à minimiser”, souligne le Dr Stéphanie Ntsame Ngoua. L'un des signes les plus visibles est une éruption rougeâtre en forme de papillon qui couvre le nez et les joues.
À cela s'ajoutent des lésions épaisses et écailleuses sur le visage, le cuir chevelu et d'autres zones exposées, laissant souvent des cicatrices permanentes. Ces marques, parfois douloureuses, s'accompagnent souvent de plaques rouges sur les bras, les mains et le cou.
La chute de cheveux, due aux lésions du cuir chevelu, est un autre coup dur, rendant la maladie encore plus difficile à cacher. “La maladie est sous-diagnostiquée, elle a un impact physique et psychologique important”, explique le Dr Ntsame Ngoua.
Au-delà de la douleur physique, ces symptômes esthétiques touchent profondément l'estime de soi. Les regards curieux et les remarques désobligeantes peuvent pousser les patients à s'isoler, aggravant leur souffrance. Des solutions existent pourtant.
Les dermatologues proposent des traitements pour atténuer les symptômes et améliorer l'apparence des cicatrices. Mais il ne suffit pas de traiter uniquement la peau, il faut aussi soigner l'esprit.
Le soutien psychologique, à travers des thérapies et des groupes de parole, aide les patients à retrouver confiance en eux.
Sensibiliser le public aux réalités du lupus est essentiel. Comprendre les défis esthétiques et psychologiques que vivent ces patients permet de créer une société plus bienveillante et inclusive.
Flavie D.F.
Libreville/Gabon