COMMENT circonscrire toutes ces pesanteurs dénoncées avec la persistance de ce sempiternel interventionnisme des politiques ? L'état déplorable de l'Église évangélique du Gabon tient à plusieurs facteurs dont le moindre n'est pas cette intrusion trop manifeste des acteurs politiques qui savent tout le profit qu'ils peuvent tirer d'une institution religieuse au tropisme marqué à la crise. Les faiblesses liées à une gouvernance sujette à caution constituent des vannes exploitables pour quiconque a intérêt à les voir entretenues. Les brèches qui se sont révélées béantes ont aiguisé des desseins inavoués pour ceux-là qui n'ont pas tardé à s'y engouffrer. Comme un loup dans la bergerie, l'immixtion des politiques n'est pas forcément revêtue d'intentions adaptées à la conscience religieuse et encore moins chrétienne.
Sans qu'ils soient " des diables en personne ", il est patent qu'il n'existe pas de communauté d'idéal entre la vocation de l'église et les ambitions des leaders politiques dont on sait que les agendas sont diamétralement aux antipodes de celui d'une œuvre chrétienne. Or, il est perçu cette forte proximité que cultivent sans vergogne et sans tenir compte de la séparation absolue entre l'Exécutif et l'Église, les leaders de l'EEG et le pouvoir politique auquel ces derniers tendent sans cesse la sébile. Ces offres de service sont tout sauf innocentes. Ces voitures, ces sommes d'argent (qui ne sont pas des subventions étatiques régulières) ne sont pas sans contrepartie.
Il serait sain de réduire au maximum ces accointances et se dégager de cette influence suspecte.
ENA