Santé : Ali Bongo Ondimba veut sauver l'Hôpital

AUCUN développement véritable n'est possible sans système sanitaire équilibré destiné à la population. Pour y parvenir, il faut des préalables, dont la construction et la rénovation de la carte sanitaire du pays. Dans son adresse à la Nation du 16 août 2022, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a annoncé qu'il entend injecter "plus de 6 milliards 300 millions de francs afin qu’une trentaine de centres de santé, soient rénovés et modernisés, permettant ainsi d’améliorer la couverture médicale dans tout le pays". Ce, après la réforme de l'Office pharmaceutique national qui, selon lui, a permis de rendre disponible une quantité de médicaments en tout point du Gabon.

Une annonce de plus ? Le tableau de notre système sanitaire montre toutes ses insuffisances et ses imperfections. Le besoin est réel, la demande exponentielle. La plupart des hôpitaux publics manquent de matériels de travail modernes pour prendre en charge les patients. Certains établissements privés de référence sont même mieux équipés que les hôpitaux publics et centres hospitaliers universitaires. Les services de soins d’urgence et de traumatologie sont dans un état déplorable. Il manque de promptitude dans la prise en charge des patients. Les femmes décèdent encore en donnant la vie dans les maternités.

À quoi servent ces grands bâtiments dont la capacité litière reste en deçà de la norme et de la forte demande ? En 2022, dans certaines localités du pays l'échographie est encore un luxe pour les femmes enceintes. Le chef de l'État veut donc faire du système de santé gabonais une référence. Il revient à l'équipe gouvernementale conduite par Rose Christiane Ossouka Raponda, de mettre en œuvre chaque instruction du chef de l'État. Que l'utilisation de cette enveloppe annoncée amène de la vie dans nos hôpitaux. Et en cela, le ministre de la Santé en charge des Affaires sociales, nouvellement élevé au grade d'officier de l'ordre national du mérite gabonais, sera véritablement jugé au pied du mur tel le maçon.

Rudy HOMBENET ANVINGUI

Libreville/Gabon